Chapitre 3 : Comment lutter contre le chômage ?

3 mai 2024
in Science économique
Terminale

 

1.Qu’est-ce que le chômage et comment le mesure-t-on ?

Le chômage  regroupe les personnes actives à la recherche d’un emploi.

Le taux de chômage mesure la part des chômeurs dans la population active (nombre de chômeurs/population active x100). On ne lit pas un taux de chômage en disant : « le taux de chômage est de 8% », mais en disant 8% de la population active est au chômage.

Pour le BIT, est chômeur toute personne en âge de travailler, sans emploi pendant une semaine de référence, disponible pour rendre un emploi et recherchant un emploi.

La différence avec la définition de Pôle Emploi est que pour Pôle Emploi, pour être chômeur, il faut être inscrit à Pôle Emploi (ce qui ne signifie pas forcément qu’on perçoit des allocations de chômage), le critère de disponibilité n’est pas forcément nécessaire (catégories D et E), on peut exercer une activité réduite (catégories B et C)

Le taux de chômage est la part des chômeurs parmi les actifs exprimée en % : 

Le taux d’emploi est la part des travailleurs en emploi parmi les personnes en âge de travailler 

De nombreux économistes estiment que le taux d'emploi est une mesure plus pertinente que le taux de chômage pour évaluer la situation du marché du travail d'un pays. En effet, le taux d'emploi est la proportion de personnes disposant d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans) : il reflète donc la capacité d'une économie à utiliser ses ressources en main-d'œuvre. Par contre, le taux de chômage, même défini selon la norme internationale du BIT, peut être modifié par différentes manipulations comptables .

En particulier, il ne permet pas de bien évaluer :

  • le halo du chômage : personnes qui souhaitent travailler mais qui ne répondent pas aux critères du BIT ou de Pôle Emploi (disponibilité, recherche active d’emploi, …)
  • le sous-emploi : personnes en temps partiel mais qui souhaiteraient travailler plus d’heures.

2.Quelles sont les causes du chômage structurel ?

Chômage structurel : chômage lié à la structure du marché du travail (offre de travail, demande de travail, salaire)

Les causes du chômage structurel sont :

  • les problèmes d’appariements, d’adéquation entre l’offre et la demande de travail
  • l’asymétrie d’information qui fait que le salaire du marché n’est pas le salaire d’équilibre
  • les effets négatifs des institutions qui empêchent le libre-fonctionnement du marché

2.1 Les problèmes d’appariements et les asymétries d’informations sont des sources de chômage structurel

  1. problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications)

L’explication du chômage (structurel) est ici celle des néo-classiques qui considèrent que certaines hypothèses de la concurrence pure et parfaite ne sont pas respectées sur le marché du travail :

  • celles d’homogénéité (un travail n’est jamais identique à un autre ) et celle de mobilité (le facteur travail n’est pas très mobile) d’où les problèmes d’appariement
  • celles de transparence de l’information (donc il y a asymétrie d’information sur le marché du travail

L’appariement sur le marché du travail » est défini comme la mise en relation entre l’offre de travail et la demande de travail.

Par exemple, Un travailleur habite beaucoup trop loin, sa femme travaille, ses enfants sont scolarisés, il est difficile de déménager ou l’emploi créé ne correspond pas à sa formation et à son expérience. 

Il peut donc y avoir une inadéquation entre l’offre et la demande de travail (c’est-à-dire il peut y avoir des emplois non occupés alors qu’il y a des chômeurs) parce que :

  • il y a des frictions entre l’offre et la demande de travail, qui correspond au temps nécessaire pour une entreprise pour trouver un travailleur et au temps nécessaire pour un salarié à trouver ou retrouver un emploi
  • il y a une inadéquation spatiale entre l’offre et la demande de travail c’est-à-dire que les chômeurs ne peuvent pas forcément se rendre dans une région où i l y a des emplois (parce qu’il est propriétaire immobilier, parce que sa conjointe a un emploi,…) : le facteur travail n’est pas parfaitement mobile 
  • il y une inadéquation des qualifications entre l’offre de travail, c’est-à-dire entre les qualifications des travailleurs et les qualifications requises par les employeurs pour les postes à pourvoir (la demande de travail)

Sur le marché du travail américain, l’appariement est rapide car les allocations chômage sont de courte durée ; du coup la durée du chômage est plus courte et le taux de chômage plus faible, mais l’appariement est de moins bonne qualité car elle conduit les travailleurs à accepter des emplois ne correspondant pas à leur qualification (déclassement professionnel).

Sur le marché du travail européen, les allocations chômage sont de plus longue durée : du coup, la durée moyenne du chômage est plus grande (et le taux de chômage plus fort), mais l’appariement est de meilleure qualité.

  1. Les asymétries d’information 

L’asymétrie d’information est une situation où l’information n’est pas totalement transparente, soit pour l’offreur, soit pour le demandeur.

  • l’asymétrie d’information crée un risque de sélection adverse, c’est-à-dire que parce que l’offreur ou le demandeur ne connaît pas toutes les informations, il va se comporter de telle manière que le marché n’atteint pas son optimum, que le résultat est contraire à son  intérêt. 

Sur le marché du travail, les employeurs ne connaissent pas la productivité des travailleurs (asymétrie de l’information). Le risque est que leur productivité soit inférieure à ce qu’ils leur coûtent. Cela conduit donc les entreprises à proposer systématiquement des salaires faibles. Du coup, la probabilité d’embaucher un salarié peu productif augmente (ceux qui acceptent des bas salaires) : c’est le risque de sélection adverse.

  • L’asymétrie d’information entraîne aussi un risque d’aléa moral : une fois embauché, un salarié peut se comporter de telle manière que sa productivité ne soit pas celle espérée et soit inférieur e à son coût.

Pour contourner ces risques, les entreprises vont donc offrir aux travailleurs un salaire supérieur au salaire d’équilibre du marché (= le salaire d’efficience) pour attirer les salariés les plus productifs et dissuader les individus de baisser leur productivité (car s’ils perdent leur emploi, ce sera une grosse perte financière) et afin de fidéliser la main d’œuvre et de réduire le turn-over qui coûte cher aux entreprises.

Mais comme le salaire est supérieur au salaire d’équilibre, l’offre de travail va augmenter et la demande de travail va baisser ; donc l’offre de travail va être supérieure à la demande de travail ce qui crée donc un chômage structurel.

2.2Les effets positifs et négatifs des institutions sur le chômage structurel

a)Les effets de l’instauration d’un salaire minimum sur le niveau de l’emploi

Salaire minimum : Salaire fixé réglementairement par les autorités publiques à un niveau au-dessous duquel il n’est pas possible de rémunérer un salarié (en France : le SMIC, salaire minimum interprofessionnel de croissance).

Le chômage volontaire est le chômage qui existerait parce que les salariés refuseraient de travailler au salaire d’équilibre (c’est la partie de la courbe d’offre qui est en-dessous du salaire d’équilibre).

Pour les néo-classiques, il y a chômage involontaire lorsque le coût du travail est trop élevé, c’est-à-dire supérieur au salaire d’équilibre du marché. Dans ce cas, la variation des salaires ne peut pas permettre à l’offre de s’équilibrer à la demande.

=>Si le coût du travail est trop élevé, l’offre de travail va augmenter (plus de travailleurs veulent travailler) et la demande du travail va baisser (le coût du travail est trop cher pour les entreprises). Si l’offre de travail est supérieure à la demande de travail, il y a du chômage involontaire structurel.

Pour les néo-classiques, le chômage est dû à la rigidité à la baisse des salaires, qui explique que l’offre de travail soit supérieure à la demande de travail (car les entreprises subissent un rationnement du facteur travail du fait de son coût). 

Aujourd’hui, pour les néo-classiques, le chômage résulte surtout d’un coût trop élevé du travail

 coût du travail= salaire brut +cotisations patronales

Il faudrait donc faire baisser les cotisations patronales.

 Les allégements de cotisations sont aujourd’hui concentrés sur les bas salaires, car ils concernent les salariés les moins productifs. En baissant le coût qu’ils représentent pour l’entreprise, on diminue le risque que leur productivité soit inférieure au coût du travail

La baisse du coût du travail entraine la création d’emplois, mais ce sont surtout des emplois peu rémunérés et donc peu qualifiés. Elle favorise aussi la création d’emplois atypiques (temps partiel, CDD,…)

REMARQUE : LE SMIC A AUSSI DES EFFETS POSITIFS 

  • L’existence du salaire minimum peut inciter les travailleurs à accroître leur productivité (cela évite le risque d’aléa moral).
  • Un salaire minimum doit permettre aux individus d’avoir un niveau de vie décent et permet de soutenir la consommation et donc la croissance.
  • Les cotisations sociales permettent de financer l’assurance sociale et donc garantit un niveau de revenu et de consommation. Les baisser prive de ressources la Sécurité Sociale

b)Les effets des règles de protection de l’emploi sur le chômage structurel

Règles de protection de l’emploi : ensemble des règles qui visent à préserver les salariés de la perte de leur emploi (limitation des contrats temporaires, règles restrictives de licenciement, indemnités élevées de licenciement…)

Les CDI sont des emplois protégés par des indemnités de licenciement et des motifs restrictifs de licenciement, alors que les CDD sont des emplois précaires puisqu’ils ont une durée déterminée, limitée. Les CDI sont donc protéger par la législation qui impose des indemnités de licenciement et limite les motifs de licenciement.

Les primes de licenciement ont pour but de rendre coûteux le licenciement, donc la mise au chômage des salariés. Les réduire rendrait plus facile le licenciement, donc augmenterait le chômage, selon le patronat.

Remarque : les pays où les règles de protection de l’emploi sont faibles sont plutôt les pays anglophones, les pays où les règles de protection de l’emploi sont fortes sont plutôt les pays européens.

Mais, les données empiriques ne valident pas l’idée que la déréglementation du code du travail réduirait le chômage. 

Conclusion :

Effets négatifs : Pour les néo-classiques et les libéraux en général, le chômage est lié aux rigidités du marché du travail, au SMIC et aux règles de protection de l’emploi, car elles empêchent le libre fonctionnement du marché du travail qui seul permet d’arriver à l’équilibre.

Effets positifs :

Les règles de protection de l’emploi sont là pour protéger les travailleurs, contre le licenciement abusif et la précarité de l’emploi : elles garantissent la stabilité des revenus et donc de la consommation.

3.Les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel

Chômage conjoncturel : chômage lié à la conjoncture économique ( =aux fluctuations de  l’activité économique), c’est-à-dire à la hausse ou à la baisse du PIB.

  • Pour Keynes, le marché des biens et services et le marché du travail sont interdépendants : c’est la production sur le marché des biens et services qui v déterminer le niveau de l’emploi. Il faut donc faire un raisonnement au niveau macroéconomique 
  • Pour Keynes, l’emploi dépend de la « demande effective », c’est-à-dire de la demande anticipée par les entreprises. 

 On remarque que la demande globale recouvre à la fois la demande de biens de consommation final, mais aussi des biens de production : l’investissement augmente le carnet de commande des entreprises. (D=C+I)

Elle recouvre à la fois la demande intérieure  et la demande extérieure (D=C+I+X)

  • Dans les termes de Keynes, l’emploi dans un pays dépend de la demande anticipée par les entreprises. Si celle-ci est faible alors le chômage augmente, à l’inverse si celle-ci est élevée, le chômage diminue.

Le chômage conjoncturel s’explique donc par l’insuffisance de la consommation (liés à l’insuffisance des revenus) et par l’insuffisance de l’investissement)

  • Pour lutter contre le chômage, il faut donc relancer la croissance économique (la demande) en augmentant la consommation (en augmentant les revenus des ménages par une politique budgétaire de relance) ou en augmentant l’investissement (en aidant les entreprises, en augmentant les investissements publics, par une politique monétaire de relance)

Remarque : pour Keynes, la flexibilité des salaires à la baisse n’est pas favorable à la création d’emplois, bien au contraire.

4.Les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage

4.1Les politiques de soutien de la demande permettent -elles de baisser le chômage ?

Pour Keynes, les marchés du travail et des biens et services sont interdépendants : le niveau de l’emploi dépend de la demande de biens et services

 Pour résoudre le chômage, il faudrait donc, pour Keynes, relancer l’économie, c'est-à-dire relancer la demande. Pour lui, seul l’Etat peut suppléer la faiblesse de la demande en relançant la consommation et l’investissement par des politiques de relance budgétaire et monétaire

  • La politique de relance budgétaire

La politique de relance keynésienne peut donc être une politique de relance budgétaire 

Politique budgétaire = C'est l'ensemble des mesures ayant des conséquences sur les ressources ou les dépenses inscrites au budget de l'Etat et visant directement à agir sur la conjoncture économique.

Exemples de dépenses publiques = rémunération des fonctionnaires – aides aux entreprises – investissements publics (construction d’éoliennes par exemple).

  • La politique de relance budgétaire consiste à augmenter les dépenses de l’Etat pour augmenter la consommation :en augmentant les revenus de transferts (= revenus secondaires=prestations sociales), l’Etat va faire augmenter le revenu disponible des ménages les plus pauvres. La hausse de la consommation sera d’autant plus forte que la hausse s’applique aux ménages les plus pauvres qui sont ceux qui ont la plus forte propension à consommer (C/R) : ce sont eux qui dépensent la plus grosse part de leur revenu à la consommation (et non à l’épargne).

La hausse de la consommation va entraîner une hausse de la demande anticipée par les entreprises et donc une hausse de la production. Les entreprises vont embaucher pour satisfaire cette production supplémentaire, ce qui fera baisser le chômage.

  • La politique budgétaire de relance peut aussi être une politique de relance de l’investissement :

L’Etat peut chercher à faire augmenter l’investissement privé en fournissant des aides aux entreprises, mais aussi faire augmenter l’investissement public par des politiques de Grands travaux qui vont se traduire par des commandes publiques faites aux entreprises privées, qui vont ainsi augmenter leur demande anticipée et embaucher. Cela sera d’autant plus efficace que, selon Keynes, l’investissement a un effet multiplicateur sur la demande : la hausse de l’investissement entraîne une hausse plus que proportionnelle de la demande.

La hausse de la demande globale stimule la production des entreprises et par conséquent leur demande de travail sur le marché du travail (création d’emplois) ce qui permet de réduire le chômage conjoncturel.

  • La politique de relance peut aussi être une politique monétaire

La politique monétaire est l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics qui utilise la monnaie comme instrument de politique économique.

La politique monétaire de relance consiste à augmenter la quantité de monnaie en circulation afin d’augmenter la demande.

La Banque Centrale peut réduire ses taux directeurs afin de stimuler la création monétaire des banques. La baisse de leur coût de refinancement permet aux banques d’abaisser les taux d’intérêt des crédits qu’elles accordent, cela réduit le coût de financement des investissements ou le coût d’accès aux crédits à la consommation ce qui stimule la demande globale. 

La Banque Centrale peut aussi mener une politique de Quantitative Easing qui consiste à racheter massivement des titres sur le marché contre des liquidités, ce qui facilitent l’augmentation de l’investissement et dans une moindre mesure de la consommation 

La hausse de la demande globale, conduit les entreprises à augmenter leur production et leur demande de travail ce qui réduit le chômage conjoncturel.

La politique de relance keynésienne a cependant quelques inconvénients :

  • Elle ne fonctionne que si le supplément de revenus octroyé aux ménages est consacré essentiellement à la consommation et non à l’épargne (si la propension à épargner est faible)
  • il faut aussi que la relance de la demande se traduise par une augmentation de la production intérieure et non des importations (que la propension à importer du pays soit faible)
  • la hausse des dépense publiques risque aussi de se traduire par une heusse du déficit public et donc à terme de la dette publique

4.2Les politiques d’allègement du coût du travail

Les politiques d’allègement du cout du travail sont des politiques qui proposent soit la suppression du Smic soit la baisse des cotisations sociales.

Selon les néo-classiques, la suppression du Smic devrait faire baisser le chômage. En effet, pour eux le marché du travail est un marché comme un autre où l’offre et la demande s’équilibre par la variation des prix. Le Smic est le salaire minimum en-dessous duquel une entreprise n’a pas le droit de payer ses salariés. Or, l’existence d’un salaire minimum situé au-dessus du salaire d’équilibre du marché fait que l’offre de travail, émanent des travailleurs augmente car plus de personnes sont incitées à la reprise d’une activité alors que la demande de travail émanent des entreprises diminuent car les salariés coûtent plus chers à embaucher. Le salaire minimum est donc responsable d’un chômage involontaire (l’offre est supérieure à la demande) et structurel, lié à la structure du marché du travail. Il résulte d’un problème d’appariement entre l’offre et la demande de travail qui ne peut se résoudre que si on laisse varier librement les salaires. Le libre fonctionnement du marché du travail, sans salaire minimum imposé,  devrait ainsi mener à l’équilibre de l’offre et de la demande de travail, car si l’offre est supérieure à la demande, le salaire va baisser ce qui va à son tour faire augmenter la demande de travail jusqu’u point où offre=demande 

Aujourd’hui, les libéraux réclament plutôt une baisse des cotisations sociales pour faire baisser le chômage. Les cotisations sociales sont les cotisations salariales, payées par les salariés et les cotisations patronales, payées par les entreprises. La baisse des cotisations sociales, en faisant baisser le cout du travail, diminue le risque que le cout du travail soit supérieur à la productivité en valeur du travail (VA/T). En effet, les entreprises n’embauchent que quand un salarié lui rapporte plus qu’il ne lui coûte. Or, elle ne connait pas la productivité du salarié qu’elle va embaucher (problème d’asymétrie d’informations). Les salariés les moins qualifiés ayant généralement une faible productivité, il faut que leur cout soit faible. 

Cette baisse des coûts du travail va engendrer une baisse des coûts de production ce qui va permettre à l’entreprise de baisser ses prix et donc d’augmenter sa compétitivité-prix c’est-à -dire sa capacité de gagner des parts de marchés parce qu’elle a les prix les plus bas .

4.3Les politiques de formation et de flexibilisation permettent-elles de lutter contre le chômage ?

D’une manière générale, les politiques de flexibilité du marché du travail sont des politiques d’inspiration libérale car la flexibilité du marché du travail doit permettre une meilleure rencontre de l’offre et de la demande de travail. 

  • La politique de flexibilisation du marché du travail

La flexibilisation du marché du travail consiste à rendre le marché du travail de plus en plus flexible, c’est-à-dire de favoriser la capacité des entreprises à adapter le volume d’emploi (la demande de travail) aux besoins de la production (la demande de biens et services)

Ainsi, la flexibilité quantitative consiste à mettre en place des dispositifs permettant de faire varier rapidement la quantité de travail en fonction des évolutions de l’activité économique. Une entreprise dont l’activité augmente peut ainsi avoir recours à des intérimaires, embaucher des salariés en CDD ou d’augmenter le nombre d’heures de travail des salariés en les rémunérant en heures supplémentaires ou en leur permettant de les récupérer. Cela lui permet de répondre plus rapidement à l’augmentation de son activité ce qui est globalement favorable à l’emploi. 

De même la flexibilité qualitative vise à permettre aux entreprises en s’appuyant sur la polyvalence des salariés d’adapter les tâches attribuées aux salariés en fonction des besoins de l’activité économique de l’entreprise, cela permet de maintenir les salariés dans leur emploi plutôt que de les licencier. 

Enfin la flexibilité salariale permet aux entreprises de faire varier le coût de la main d’œuvre en fonction de la situation économique de l’entreprise par l’individualisation des rémunérations (par exemple les primes). Là encore en cas de difficultés économiques ou de baisse de la production, cela peut permettre de maintenir les salariés dans leur emploi plutôt que de les licencier.

->La politique de formation

Le chômage structurel peut aussi provenir d’une inadéquation des qualifications des individus  (diplômes + expériences professionnelles) avec celles requises pour les emplois (capacités techniques requises par le poste). 

Donc les politiques de formation initiées par l’Etat vont viser à améliorer la formation, afin de rendre les chômeurs (et même tous les actifs) employables.

Il peut s’agir de politiques de la formation initiale, qui concerne les individus avant leur rentrée dans la vie active ou de politiques de formation continue qui permet aux salariés en emploi de mettre à jour leurs compétences et de les faire évoluer en fonction des besoins des entreprises et qui permet aux chômeurs de faire évoluer leurs compétences afin de mieux répondre aux attentes des entreprises.